Soyons réalistes, les rapports avec nos banques sont en dents de scie. C’est un peu je t’aime et moi non plus ! Je trouve amusant cette situation dans un sens, car cela se rapproche étrangement de nos rapports amoureux. Oui vous lisez bien ce que j’écris ! Car même si on n’aime pas sa banque, il arrive parfois qu’on l’aime énormément ! C’est d’ailleurs dans ces moments-là que l’on se rappelle pourquoi nous l’avons choisie… C’est un discours qui peut s’apparenter à certains couples. Pourtant vous allez voir que comme dans un couple, si on veux que cela marche il faut donner de sa personne !
Je vais commencer ce texte par un dicton Américain : » Si tu as un ami qui est milliardaire, tu seras millionnaire. «
Je n’ai pensé qu’à une seule chose suite à cela. Je connais un milliardaire : ma banque !!! Alors oui je ne peux pas m’arranger de la même manière avec elle qu’avec un(e) ami(e) ; cependant elle se trouve dans mon entourage direct, au quotidien. Dans le vôtre aussi ! En fait elle s’inscrit dans l’entourage de tout le monde. Tous autant que nous sommes, nous avons un banquier dans notre vie.
Mais qui est le banquier populaire de ma vie ?
Comme votre petite amie ou votre copain, la personne doit vous plaire. Elle doit vous apporter quelque chose et le courant doit passer. La banque populaire dont vous entendez parlé dans votre entourage est en réalité une extension de la personne que vous allez rencontrer. Ce n’est pas la banque qui est populaire mais le banquier (la personne en face de vous) qui doit l’être. Donc il est nécessaire que la personne en face de vous soit relativement abordable tout en étant ferme. Il vous faut quelqu’un que vous « sentiez », quelqu’un qui vous inspire. Un peu comme LA fille ou L’homme que l’on cherche.
Personnellement mon principal critère, comme pour une compagne, est le dynamisme. Quelqu’un de mou, sans entrain, sans l’envie d’avancer ne m’intéresse pas. Il me faut quelqu’un qui ait assez de caractère pour calmer mon ambition, mais aussi assez pour me suivre dans un projet.
Bref sur ce point c’est à vous et vous seul de définir vos objectifs et vos attentes.
A ce propos, les objectifs et les attentes sont les deux points qui vous lient.
Soyons clair, vous ne pouvez obtenir un découvert si vous ne gagnez pas d’argent !!! C’est évident, mais pourtant le découvert est la première chose que l’on négocie !
Or selon moi, ce doit être la dernière.
De mon point de vue, c’est un peu comme la tromperie dans le couple. Personnellement je ne connais pas grand monde qui commence son couple en négociant ses futurs écarts de conduite !
Cependant attention, il ne faut pas faire rêver non plus ! Entre l’utopie et l’enfer il y a la réalité. Soyez réaliste autant avec votre banquier qu’avec votre compagnon.
Les banquiers aiment les projets tangibles. Ne soyez pas fou, ne soyez pas mou ! Il faut avoir des projets qui impliquent votre banquier. Et plus important il faut essayer. Eh oui de la théorie à la pratique il n’y a qu’un pas. Aucun investissement n’est sans risque, et si vous écoutez les interviews des hommes d’affaires, tous ont eu des difficultés.
Et d’ailleurs tous en ont eu de très grosses ! Des infranchissables qui finalement, pour la plupart se sont bien terminées !
Les banquiers n’aiment pas perdre de l’argent, mais ils ont encore plus horreur de l’inaction. Un compte qui ne fonctionne pas est le pire pour eux !
Alors allez-y, tentez des choses.
Pour ma part, lorsque je commence une relation bancaire, je commence par créer un compte sur lequel je vais déposer des économies. Ce compte est distinct de celui que j’utilise au quotidien. Et surtout concernant ce compte que j’appellerai » compte économie » je ne demande rien : ni cartes, ni chéquiers ni consultation en ligne, RIEN. Ma toute première négociation porte sur les frais. Je n’en veux aucun. En fait c’est un test pour moi, car les banques n’aiment pas enlever leurs frais, cela les fait vivre. Par la suite, je ne suis pas contre leur en donner, lorsque la relation d’échange s’est établie. Seulement, dans un début de relation on commence vierge de tout, je trouve cela plus juste et plus sain.
Avant une première prise de contact avec mon conseiller, je laisse passer du temps. C’est volontaire. L’idéal c’est que cela vienne de celui-ci. Cela signifie qu’il est intrigué par ce compte alimenté sans aucune opération ou peu de retraits. Ainsi on se trouve dans la position de » dominant, dominé « . Mais mon but n’est pas de jouer à ce moment-là de la partie. Le but est d’établir un contact qui compte !
En effet ce premier contact doit servir de base ou de fondation, il est déterminant. Soyons clair, qu’il s’agisse pour vous du énième rendez-vous ou du premier, le moment où l’on expose ses projets, est LE MOMENT de vérité, celui où l’on voit dans les yeux de l’autre, le : » oui, je te suis » ou le » non, tu es fou ! « .
Ce fameux rendez-vous, il faut s’y préparer. Il faut un dossier solide, avec des chiffres solides, une présentation impeccable, et une tête bien vide ! Oubliez tous vos soucis du quotidien, soyez sûr de votre projet et de vous-même. Vous devez y croire, faire vivre votre projet et le faire transparaître à votre auditeur.
Je ferai un article sur la présentation des projets. Ici ce n’est pas le propos.
Lors de cet entretien, je sors ma monnaie d’échange : les fameux frais de fonctionnement !
Je ne les négocie jamais, par contre s’ils veulent me les imposer, comme je dis, je peux accepter en échange d’un prêt immobilier. De mon point de vue, cela me paraît être le minimum. Cela correspond à un échange de bon procédé.
A partir de là, on peut parler de découvert !
Le découvert est nécessaire, et même vital dans bon nombre d’activités. Pourtant je ne peux vous cacher qu’il peut être votre allié, mais attention il peut devenir votre pire ennemi.
Commencer par cela est maladroit, et signifie pour votre banquier : » il me faut plus que ce que j’ai « .
Ce n’est pas évident, d’autant que pour certains c’est un mode de vie ! Je ne critique personne. Mais sachez que dans tout les cas il vaut mieux qu’il soit exceptionnel que récurrent.
Je demande un découvert comme tout le monde. Ma règle est la suivante :
200 € pour 1 000 € d’entrées. Sachant que je ne considère que les revenus « garantis » par contrat. En effet, tout revenu de type incertain, je ne les considère pas apte à générer du découvert.
Mais ce n’est pas une règle empirique, ce sont mes règles. Elles ne sont valables que pour celui qui décide de les appliquer.
L’important c’est qu’en matière de découvert vous vous imposiez des règles. Il faut vous y tenir le plus strictement possible.
Paradoxalement il vous faut savoir qu’il est certain, que si vous croyez dans un projet, n’hésitez pas à engager toutes les ressources dont vous disposez.
Cela va à l’inverse de ce que je viens de vous dire, pourtant, et souvent, ce sont les idées folles qui engendrent les plus belles entreprises !
Le banquier est prêt à participer à un projet qui l’amène loin avec vous ! Pour ce faire, il faut qu’il y croit avec vous. Imaginez le banquier de Mark Zukerberg… ou celui de Bill Gates, ou encore celui de François Pinnault… Et tant d’autres.
De la même manière qu’avec la personne que l’on rencontre, il arrive un moment où il faut dévoiler à l’autre son engagement. C’est à ce moment-là que l’on juge que la personne qui est à côté de nous est celle qui nous correspond. Il en va de même pour son banquier. Si nous tendons dans la même direction, si les projets que l’on fonde motivent l’autre, alors, quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, les grands virages de l’existence se prendrons ensemble !